Qu’est-ce-que la Maladie de Lyme et ses co-infections ?
La maladie de Lyme, nommée « Borréliose » est une infection due à une bactérie transmise lors d’une morsure de tique infectée. Cependant soulignons qu’à ce jour, d’autres vecteurs de transmission ont été identifiés : araignée, taon, puce, moustique.
Cet agent pathogène est la Borrelia. Il existe plus de 300 espèces du genre Borrelia, la plus répandue et la plus documentée étant Borrelia burgdorferi
Vue microscopique de la bactérie Borrelia appartenant à la famille des Spirochètes.
La maladie de Lyme peut s’exprimer et évoluer pendant de nombreuses années. Ces manifestations ont été regroupées en 3 stades différents.
Stade I de la maladie de Lyme
Le stade I est celui de la phase aiguë (de 3 à 30 jours après la piqûre). Une plaque rouge circulaire (érythème migrant) peut apparaître et s’étendre. Un état pseudo-grippal peut survenir : frissons, fièvre, fatigue, courbatures, ganglions lymphatiques enflés. Une paralysie faciale peut également s’installer chez certaines personnes. A ce stade primaire, la bactérie colonise uniquement la peau ; cet érythème migrant est incontestablement la signature de la maladie de Lyme et nécessite impérativement un traitement aux antibiotiques même si le test de dépistage « Elisa » est négatif car les anticorps luttant contre la bactérie ne sont pas encore présents.
Stade II de la maladie de Lyme
Le stade II apparait quelques mois après la morsure. Cette phase correspond à l’essaimage de Borrelia burgdorferi dans les liquides biologiques. En l’absence de traitement, des éruptions cutanées apparaissent accompagnés de symptômes tels fatigue, difficultés de concentration ou de mémorisation, sautes d’humeur, douleurs musculaires et/ou articulaires. Un traitement aux antibiotiques s’impose. Le test de dépistage « Elisa » peut se révéler positif mais peut également rester négatif.
Stade III de la maladie de Lyme
Le stade III est une phase tardive, survenant des mois voire des années, des décennies après la morsure.
La bactérie colonise les tissus et des symptômes extrêmement variés peuvent se manifester : neurologiques, articulaires et/ou dermatologiques, toujours associées à une fatigue chronique. De nombreuses personnes sont en « errance médicale » car le lien entre les symptômes et une morsure de tique n’a pas été établi, d’autant plus que le test de dépistage reste négatif.
La maladie de Lyme présente deux caractéristiques :
Elle est associée à des co-infections c'est-à-dire de micro-organismes tels que bactéries, protozoaires, champignons, parasites, virus qui, en tant que co-facteurs, génèrent une grande diversité de symptômes
La propriété d’enkystement de Borrélia dans l’organisme correspond à une survie de plusieurs mois dans des conditions anaérobies (privées d’oxygène), sans manifestations métaboliques et sans reproduction. Cette phase « dormante » est rendue possible par l’élaboration d’une structure de protection appelée « biofilm». Cette propriété d’enkystement fait que la maladie de Lyme connaît des phases critiques et des périodes de latence.
La présence de Borrelia étant associée à une multiplicité de symptômes et de co-infections, le Dr Richard Horowitz, spécialiste mondial de Lyme, a mis au point un questionnaire symptomatologique afin de déterminer la probabilité d’être atteint d’une maladie de Lyme :
Si le traitement conventionnel (antibiothérapie par voie orale, de 4 à 6 semaines, éventuellement renouvelée une fois) est bien adapté aux phases d’urgence aiguës et précoces, il se révèle beaucoup moins efficace dès que la maladie devient chronique.
Sur le long terme, il y a des rechutes et le renouvellement de l’antibiothérapie affaiblit à terme l’état du « terrain » du malade déjà malmené (foie fatigué par cette surcharge toxique, intestins perméables, déficits en vitamines, …).
Petite tique, Grosse maladie ! …
Avant tout, soyons dans la prévention :
se couvrir les bras, les jambes, le cou lors des balades.
- En rentrant de balades : après une douche, inspection minutieuse de la peau, des cheveux et des plis de la peau chauds et humides (ex: nombril). Laver les vêtements (ne pas les remettre; résiste à 40 °C).
Extraction de la tique avec le tire-tique. - Ne pas mettre d’alcool ou d’éther pour enlever la tique (risque majoré de régurgitation).
- Surveillance
SI Erythème avec ou symptômes : fébrilité, fièvre, … VOIR UN MEDECIN.